ACTUALITÉS
Noël et le planning, c’est mission impossible ?
Comment éviter le crash de fin d’année !

La période de Noël est pour certains un symbole de festivité mais représente aussi une période de défis important pour les établissements sanitaires ou médicosociaux.
La surcharge de travail, la gestion des absences, et la nécessité d’assurer la continuité des soins ou de l’accompagnement peuvent rapidement générer du stress et des risques psychosociaux (RPS) pour les équipes sur le terrain comme pour les managers.
Y a-t-il des clés pour aborder plus sereinement la période de décembre ?
Les réponses risquent de vous surprendre par leur simplicité, il s’agit avant tout d’une gestion rigoureuse des plannings et d’une anticipation solide, qui sont les meilleurs moyens de traverser cette période de turbulence dans vos structures !
Avant de vous présenter nos conseils pour anticiper cette période, il est important de vous rappeler vos obligations en tant que responsable, ainsi que les points de vigilance auxquels vous devrez faire face.
La période de Noël accroits les risques psychosociaux ?
Les personnels soignants, médicaux ou administratifs, sont souvent touchés en première ligne pendant cette période. La surcharge de travail, les changements d’équipes ou d’horaires, tout cela peut accentuer la fatigue mentale et physique.
Il est essentiel que tous, personnel du terrain et les managers comprennent que le risque psychosocial ne doit pas être pris à la légère. Il est important de rappeler que l’objectif n’est pas de tirer sur la corde de son personnel, mais d’organiser la charge de travail stratégiquement, en fonction des besoins et de ses effectifs.
Anticiper les congés de cette période, expliquer les modalités d’acceptation de roulement de congés à ses collaborateurs c’est promouvoir une communication ouverte et bienveillante pour permettre de réduire le stress, éviter les malentendus et de prévenir l’épuisement des professionnels.
Il est également crucial de veiller au respect du temps de travail et du repos de son personnel, afin de préserver leur santé mentale et physique, tout en assurant la continuité des soins et le fonctionnement global de la structure.
Un devoir légal de l’employeur de respecter des temps de travail
Selon le Code du travail, la durée maximale normale de travail pour un salarié est fixée à 35 heures par semaine. Dans le secteur sanitaire et médico-social, une dérogation au plafond de 44 heures par semaine peut être encadré, c’est une procédure, permettant d’adapter l’organisation du travail aux besoins spécifiques de l’établissement. Elle doit être demandée par l’employeur, après consultation du CSE, et faire l’objet d’une autorisation administrative. En respectant ces règles, l’établissement peut assurer la continuité des soins tout en garantissant la santé et la sécurité de ses salariés.
Si le temps de travail doit être respecté, le respect du temps de repos l’est tout autant.
Un devoir légal de l’employeur de respecter des temps de repos
Les établissements sanitaires et médico-sociaux sont soumis à un cadre réglementaire strict : chaque professionnel doit bénéficier d’au moins 11 heures de repos consécutif, entre deux journées de travail.
Prolonger les journées de travail ou solliciter excessivement le personnel c’est tirer sur la corde, pour risque d’augmenter significativement le risque de burn-out et de RPS des salariés. Ce qui impacte directement le turn-over, l’absentéisme, les arrêts maladies et indirectement la qualité de vie au travail. En outre cela impact le rouage du fonctionnement de votre structure !
Le non-respect des 11 heures de repos expose donc l’employeur à une amende administrative pouvant atteindre 1 500 euros par salarié concerné et à d’éventuelles sanctions complémentaires en cas de manquement répété ou de conséquences dommageables.
Le respect de ces règles doit être prioritaire, aussi bien pour la conformité légale que pour la santé des équipes.
Conseil de notre consultante qualité : La prévision d’un personnel supplémentaire
Forte de ses 13 ans d’expérience en qualité de directrice d’EHPAD et de clinique, elle connaît bien les enjeux liés à l’absentéisme, à la surcharge de travail et à la gestion des congés. Pour faire face aux imprévus, une des solutions qu’elle préconise est de prévoir une personne supplémentaire du lundi au vendredi.
Cette mesure présente plusieurs avantages :
- Elle permet d’équilibrer la charge de travail, évitant que certains tirent la corde ou soient surchargés.
- Elle garantit la continuité des soins ou de l’accompagnement des résidents, même en cas d’absences ou de pics d’activité.
- Elle contribue à préserver la qualité de vie au travail et la santé mentale des équipes, en réduisant le stress et la fatigue accumulée.
Cependant, cette solution n’est pas sans inconvénients. Elle peut temporairement déséquilibrer le planning et la logique d’organisation, notamment en déstabilisant légèrement l’équipe durant les premières semaines d’application.
Mais cet inconvénient est largement compensé par le fait qu’à moyen terme, les équipes seront beaucoup mieux préparées face aux absences imprévues ce qui va permettre de réduire le risque de burnout, et diminuer le nombre d’arrêts maladie ou de situations de surcharge chronique.
Il est également essentiel de communiquer clairement avec les équipes en leur expliquant que cette mesure exceptionnelle vise à anticiper les tensions de fin d’année, en tenant compte de leurs besoins et des réalités du terrain.
Bien que cette démarche engendre un coût supplémentaire à court terme, elle favorise une meilleure stabilité et solidité des équipes, et contribue à limiter les épuisements professionnels sur le long terme.
Et l’on n’oublie pas les procédures en vigueur dans l’établissement !
Sources